Reporting Industriel multi-niveaux
À l’heure où Big Data et Intelligence artificielle s’installent au cœur de l’innovation industrielle, les entreprises ont à faire face à un enjeu opérationnel de taille : Fournir la bonne information aux bonnes personnes et au bon moment. C’est ici que le Reporting Industriel tient un rôle essentiel, mais encore faut-il qu’il soit cohérent, pertinent et agile !
Le pilotage collaboratif multi-niveaux, une nécessité pour assurer la compétitivité de l’Entreprise.
La donnée focalise toute l’attention dans une industrie qui construit son futur. Elle est aujourd’hui le principal actif immatériel des entreprises, tandis que son management et sa sécurisation sont des enjeux stratégiques pour les organisations.
L’accès à la donnée, son traitement, son partage et son exploitation sont la base du pilotage collaboratif multi-niveaux. Une nécessité pour assurer la compétitivité de l’entreprise, et pour apporter des éléments de différentiation concurrentielle, garantissant l’agilité des prises de décision, des orientations et des actions.
Permettre aux équipes de comprendre rapidement des sujets complexes, renforcer la cohésion de l’entreprise à tous les niveaux… , le reporting industriel doit également participer à l’évolution de l’Entreprise et de son Système d’Information Industriel au sein du concept « industrie 4.0 ». Comment ? En brisant les frontières du reporting décisionnel et en s’appuyant sur une donnée de qualité présente à tous les niveaux de l’entreprise.
Cette nouvelle approche du management de la donnée s’appuie sur le cri de guerre du digital « ATAWADAC » ce qui signifie « AnyTime, AnyWhere, AnyDevice, AnyContent ». En bon français, on préfère souvent le savoureux mot « Mobiquité » (fusion de Mobilité et d’Ubiquité), une formule qui vise à rendre les données accessibles tout le temps, partout et sur tous les supports digitaux.
Décider et agir à bon escient nécessitent un reporting industriel agile et structuré.
Briser les frontières du reporting décisionnel et le structurer imposent de prendre en compte quelques contraintes :
- Le temps (réactivité possible et souhaitée des actions à entreprendre),
- Les sources de données souvent hétéroclites et les technologies inhérentes à cette diversité,
- Les profils des utilisateurs/acteurs en fonction de leur rôle dans l’entreprise et des décisions qu’ils doivent prendre,
- La typologie des outils et des matériels utilisés,
- La durée de vie du reporting.
Structuré en fonction de la hiérarchie décisionnelle de l’entreprise, le reporting industriel va permettre assurément de décider et d’agir à bon escient. Il sera :
- Stratégique et fondé à engager des décisions critiques en rupture avec l’existant en termes d’activités et d’organisations ;
- Tactique et favorisera les décisions organisationnelles comme l’adoption de nouvelles pratiques ou l’optimisation des activités et des organisations conformément à la stratégie de l’entreprise ;
- Opérationnel et accompagnera les décisions induites par le niveau tactique mises en place préalablement en assurant le pilotage et l’exécution des activités ;
- Un outil de monitoring et encouragera les décisions de correction et de contrôle basées sur le suivi de l’exécution et le retour d’expérience.
Des décisions qui trouveront naturellement leur transposition dans une déclinaison d’actions tout aussi hiérarchisée :
- Des actions de rupture pour INNOVER : Changement de stratégie, de politique d’entreprise, actions sur les activités et l’organisation de l’Entreprise…
- Des actions structurées pour PILOTER : Actions pratiques d’amélioration, d’optimisation, d’anticipation opérationnelle permettant de piloter la performance et l’amélioration continue…
- Des actions immédiates pour OPERER : Actions de correction, de contrôle et de pilotage de l’exécution selon les standards établis par l’Entreprise…
L’affermissement et la formalisation des processus : Un pré-requis pour construire un reporting Industriel efficace et performant.
Pour aider à prendre les meilleures décisions, le reporting doit refléter le plus possible la réalité et fournir des informations en phase avec l’objectif à atteindre. Il mesurera ainsi l’efficacité de tout ou partie d’un processus en comparant cette réalité à l’objectif en question qui s’inscrit lui-même dans une stratégie d’ensemble.
Les processus sont donc bien au cœur d’une démarche de définition des composants du reporting.
Cette démarche s’intéresse en tout premier lieu à l’objectif du reporting (à quoi va-t-il servir, pour qui, pour quoi, pour quand…). Des objectifs qui doivent être « SMART-E » (Spécifiques et Simples, Mesurables, Acceptables, Réalistes, Temporels (maintenables), et Ethiques).
Ensuite, vient le temps de travailler autour de l’exploitabilité et de l’usage du reporting. Autrement dit définir le fond et la forme en intégrant l’exploitant et le réalisateur du reporting afin de s’assurer de sa faisabilité, sa maintenance et de son adaptabilité et vérifier qu’il adresse bien l’objectif fixé.
3ième point d’attention : Vérifier la pertinence des informations. Comment ? En limitant le nombre d’informations. Les choisir pour servir strictement l’objectif. Trop d’informations complexifie à la fois la réalisation et l’analyse. Ou encore en simplifiant la lecture des données au travers d’un mode de représentation identique pour traduire un même type d’informations.
La qualité des données constitue un dernier point de vigilance. Là encore les sujets d’attention sont nombreux :
- Sélectionner les systèmes (et/ou personnes) qui vont fournir les données élémentaires consolidées et mises en forme dans le reporting ;
- Elucider les problématiques techniques d’acquisition, d’enregistrement, de traitement et de sauvegarde ;
- Concevoir chaque composant de reporting (exemple : un indicateur) de manière unique (même mode de calcul), commune, partagée et acceptée par tous les acteurs/décideurs concernés ;
- Garantir la qualité de la donnée tout au long du processus (rôles et responsabilités).
Cette démarche ne saurait être achevée sans qu’un retour d’expérience ne soit organisé après un certain temps d’utilisation. Ce REX permettra de s’assurer que le reporting est utilisé, lu, compris, et qu’il constitue un véritable outil d’aide à la décision.
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« Le reporting industriel est un outil au service de l’utilisateur. Voilà pourquoi il est essentiel de prendre le temps de rencontrer l’ensemble des acteurs et des métiers à travers des échanges et des ateliers. Ces temps de rencontre permettent de définir et de lister les besoins de chacun qui serviront de base à la conception d’un reporting de qualité. A chaque étape du projet, il est également indispensable de vérifier que la solution demeure en accord avec ces besoins préalablement exprimés. »